jeudi 26 avril 2012

Nature et électroacoustique. Le son d'entrailles.




Entrailles où l'électroacoustique de pleine nature. Encore une autre manière d'imaginer le son et cette sempiternelle question du caractère figé,  rapporté et artificiel des bandes-son. 

Comment arriver à y instiller l'illusion du vivant, le mouvement, le sentiment d'un lien avec ce qui est "ici et maintenant" ? Comment utiliser un espace sonore (l'extérieur) qui ne comporte que très peu de silence - et même si celui ci n'existe pas, on s'en éloigne encore plus fortement dans ce contexte. Comment dé-réaliser l'ambiance naturelle sans s'y substituer trop plastiquement ? Comment penser le temps des choses sonores dans un espace aussi actif ? Comment jouer la distance au centre des sens ? Comment penser l'acousmatique* (dis le nous Pythagore, dis le nous !) avec les contraintes techniques -  électriques ? Comment percevoir le volume d'ensemble d'une occupation anarchique d'un lieu par le public ? Comment être au plus proche du rythme d'un spectacle sans pétrifier les mobilités du hasard ? Comment faire s'embrasser l'acoustique belle demoiselle et l'amplifié bel Apollon ? Comment bouleverser la "rue" sans... perdre la boule !

Alors voilà. l'air pur de la campagne est un pari. Une situation qu'il faut troubler avec délicatesse mais aussi avec audace - ce que tentent Gabriel Fabing, Thomas Milanese et Antoine Arlot.


Rendez vous à Bar-le-Duc au festival Renaissances* les 6 et 7 juillet et à "Chalon dans la Rue"* et dans le IN fin juillet pour le résultat.
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