Entrailles où l'électroacoustique de pleine nature. Encore une autre manière
d'imaginer le son et cette sempiternelle question du caractère figé,
rapporté et artificiel des bandes-son.
Comment
arriver à y instiller l'illusion du vivant, le mouvement, le sentiment
d'un lien avec ce qui est "ici et maintenant" ? Comment utiliser un
espace sonore (l'extérieur) qui ne comporte que très peu de silence - et
même si celui ci n'existe pas, on s'en éloigne encore plus fortement
dans ce contexte. Comment dé-réaliser l'ambiance naturelle sans s'y
substituer trop plastiquement ? Comment penser le temps des choses
sonores dans un espace aussi actif ? Comment jouer la distance au centre
des sens ? Comment penser l'acousmatique*
(dis le nous Pythagore, dis le nous !) avec les contraintes techniques
- électriques ? Comment percevoir le volume d'ensemble d'une occupation
anarchique d'un lieu par le public ? Comment être au plus proche du
rythme d'un spectacle sans pétrifier les mobilités du hasard ? Comment
faire s'embrasser l'acoustique belle demoiselle et l'amplifié bel
Apollon ? Comment bouleverser la "rue" sans... perdre la boule !
Alors voilà. l'air pur de la campagne est un pari. Une situation qu'il faut troubler avec délicatesse mais aussi avec audace - ce que tentent Gabriel Fabing, Thomas Milanese et Antoine Arlot.
Rendez vous à Bar-le-Duc au festival Renaissances* les 6 et 7 juillet et à "Chalon dans la Rue"* et dans le IN fin juillet pour le résultat.
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