CULTUREQUARANTE MINUTES POUR SÉDUIRE UN PROGRAMMATEUR
L’espace BMK-Théâtre du Saulcy de Metz accueille, jusqu’à ce soir, la 5 e édition des Plateaux Lorrains. Quatre compagnies régionales ont été retenues pour montrer une esquisse de leur prochaine création.
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Quatre projets à découvrir ce soir Dans la salle, il y a des programmateurs de toute la Lorraine, tous labels confondus (centre dramatique national, scène nationale, scène conventionnée…), des compagnies mais aussi quelques vrais spectateurs. « Dès la première édition des Plateaux Lorrains en 2005, nous avons tenu à associer le public pour que cela ne fasse pas concours d’agrégation ou jury de thèse », explique Alain Billon, responsable de la programmation de l’espace Bernard-Marie Koltès-Théâtre du Saulcy, à Metz, et organisateur, cette année, pour la première fois, de cette manifestation en faveur de la création artistique Lorraine. « Le public sait qu’il ne vient pas voir un spectacle mais une maquette ; chaque compagnie invitée a eu le libre choix d’une lecture, d’une mise en espace ou de la présentation d’une scène », rappelle-t-il.Vingt candidatures Hier soir, elles sont quatre, parmi les vingt compagnies qui ont posé leur candidature en juin, à avoir la chance de montrer pendant quarante minutes (durée maximale) ce qui ressemble à une proposition ou à une esquisse d’une création qui verra le jour à la saison prochaine (lire par ailleurs). « Le hasard a voulu qu’il y ait une compagnie par département », reconnaît, un brin amusé Alain Billon, précisant que les choix, fondés sur la qualité artistique et l’originalité, ont émané « d’un jury présidé par Michel Simonot [qu’il a] connu du temps du Théâtre Populaire de Lorraine » . Pour l’accompagner dans ses choix, le metteur en scène et sociologue de la culture a été entouré du maître des lieux et de son adjoint Fabrice Schmitt, mais aussi du metteur en scène Bertrand Sinapi, de Frédéric Simon, directeur du Carreau de Forbach et de Vincent Adelus, adjoint au directeur du CDN-Nest de Thionville. « Ce sont quatre projets qui questionnent la représentation du monde », affirme-t-il d’emblée.Chaussée de bottes en caoutchouc et gantée de rouge, Véronique Albert de la compagnie Nunatak (Moselle), est la première à ouvrir le feu avec une proposition qui mêle la danse à des objets du quotidien (un fauteuil, un cône de chantier, une couverture de survie) sur des textes poétiques. Cela bruisse et cela se froisse… Les autres projets sont, eux aussi, assez hybrides, associant texte et musique, texte et installation plastique ou simplement théâtre. A l’issue des quarante minutes, vingt minutes permettent au public d’échanger avec l’équipe artistique. « Il y a un autre rendez-vous prévu à 22 h, uniquement entre les compagnies et les professionnels », tient à préciser Alain Billon. Car c’est bien là tout le sens de cette initiative lancée en 2005 par trois directeurs de théâtres lorrains (le CDN de Thionville-Lorraine, le Carreau de Forbach et le Théâtre du Saulcy) et financé à hauteur de 32 000 € par la Région Lorraine. « Nous voulons que les programmateurs, les acheteurs, les producteurs puissent juger sur pièce et pas seulement à partir d’un dossier », revendique Alain Billon. Hier soir, il regrettait que l’Office national de diffusion artistique n’ait pas fait le déplacement. L’an dernier, deux projets sur les quatre présentés à ces Plateaux Lorrains trouvé des acheteurs, voire des co producteurs parmi les programmateurs présents.Gaël CALVEZ.
L’espace BMK-Théâtre du Saulcy de Metz accueille, jusqu’à ce soir, la 5 e édition des Plateaux Lorrains. Quatre compagnies régionales ont été retenues pour montrer une esquisse de leur prochaine création.
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Dans la salle, il y a des programmateurs de toute la Lorraine, tous labels confondus (centre dramatique national, scène nationale, scène conventionnée…), des compagnies mais aussi quelques vrais spectateurs. « Dès la première édition des Plateaux Lorrains en 2005, nous avons tenu à associer le public pour que cela ne fasse pas concours d’agrégation ou jury de thèse », explique Alain Billon, responsable de la programmation de l’espace Bernard-Marie Koltès-Théâtre du Saulcy, à Metz, et organisateur, cette année, pour la première fois, de cette manifestation en faveur de la création artistique Lorraine. « Le public sait qu’il ne vient pas voir un spectacle mais une maquette ; chaque compagnie invitée a eu le libre choix d’une lecture, d’une mise en espace ou de la présentation d’une scène », rappelle-t-il.
Hier soir, elles sont quatre, parmi les vingt compagnies qui ont posé leur candidature en juin, à avoir la chance de montrer pendant quarante minutes (durée maximale) ce qui ressemble à une proposition ou à une esquisse d’une création qui verra le jour à la saison prochaine (lire par ailleurs). « Le hasard a voulu qu’il y ait une compagnie par département », reconnaît, un brin amusé Alain Billon, précisant que les choix, fondés sur la qualité artistique et l’originalité, ont émané « d’un jury présidé par Michel Simonot [qu’il a] connu du temps du Théâtre Populaire de Lorraine » . Pour l’accompagner dans ses choix, le metteur en scène et sociologue de la culture a été entouré du maître des lieux et de son adjoint Fabrice Schmitt, mais aussi du metteur en scène Bertrand Sinapi, de Frédéric Simon, directeur du Carreau de Forbach et de Vincent Adelus, adjoint au directeur du CDN-Nest de Thionville. « Ce sont quatre projets qui questionnent la représentation du monde », affirme-t-il d’emblée.
Chaussée de bottes en caoutchouc et gantée de rouge, Véronique Albert de la compagnie Nunatak (Moselle), est la première à ouvrir le feu avec une proposition qui mêle la danse à des objets du quotidien (un fauteuil, un cône de chantier, une couverture de survie) sur des textes poétiques. Cela bruisse et cela se froisse… Les autres projets sont, eux aussi, assez hybrides, associant texte et musique, texte et installation plastique ou simplement théâtre. A l’issue des quarante minutes, vingt minutes permettent au public d’échanger avec l’équipe artistique. « Il y a un autre rendez-vous prévu à 22 h, uniquement entre les compagnies et les professionnels », tient à préciser Alain Billon. Car c’est bien là tout le sens de cette initiative lancée en 2005 par trois directeurs de théâtres lorrains (le CDN de Thionville-Lorraine, le Carreau de Forbach et le Théâtre du Saulcy) et financé à hauteur de 32 000 € par la Région Lorraine. « Nous voulons que les programmateurs, les acheteurs, les producteurs puissent juger sur pièce et pas seulement à partir d’un dossier », revendique Alain Billon. Hier soir, il regrettait que l’Office national de diffusion artistique n’ait pas fait le déplacement. L’an dernier, deux projets sur les quatre présentés à ces Plateaux Lorrains trouvé des acheteurs, voire des co producteurs parmi les programmateurs présents.
QUATRE PROJETS À DÉCOUVRIR CE SOIR
Les quatre projets retenus seront présentés ce soir dans un ordre différent d’hier :
18 h : Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès par la Compagnie La Déformante (Emilie Katona, Meurthe et Moselle).
19 h : Entrailles de la Compagnie Azimuts (Michael Monnin et Isabelle Raulet, Meuse) -
20 h : L’Araignée au plafond de la Compagnie Le plateau ivre (Hélène Tisserand et Pierre-Marie Paturel. Vosges)
21 h : Pan vu d’avion de Christophe Tarkos par la Compagnie Nunatak (Véronique Albert. Moselle).
À noter que chaque présentation dure quarante minutes et se poursuit par vingt minutes d’échanges avec le public.
On peut assister à toutes les quatre ou seulement à l’une d’entre elles.